Date : Janvier 2020
Média : Les Echos
Lien : A 28 ans, j’ai raccroché les gants pour devenir business developer
Après avoir été champion de France de boxe Thaï, Armel décide, à 28 ans, de quitter le ring pour devenir business developer dans une startup.
“Depuis tout jeune j’ai su que les études générales n’étaient pas faites pour moi. J’ai toujours été persuadé que la boxe serait ma planche de salut. Un art passionnant, dans lequel j’ai tout fait pour exceller.
Ma mère, qui m’a élevée seule, voulait que je fasse des études. Pour lui faire plaisir, j’ai commencé un BTS en alternance dans le commerce. C’est le seul secteur qui m’attirait mais l’enseignement classique, ce n’était pas vraiment mon truc. La vraie joie, l’adrénaline je la trouvais dans mes gants, dans la boxe.
Mon BTS en poche, j’arrête mes études et je me concentre à 100% à ma passion pour la boxe Thaï. Ce n’était pas un choix de paresseux : tous les jours je me levais à 5h pour aller à l’entraînement. Dans le calme convivial du club de Mantis Boxing nous affrontons des adversaires invisibles. Nous tapions dans le vide et sur des sacs pour répéter nos gammes… Avec toujours le même but : gagner un jour une ceinture.
La plupart de mes camarades s’arrêtaient de boxer pour aller étudier ou travailler, mais pas moi. Entre mes entraînements matinaux et nocturnes, je donnais des cours d’initiation à la boxe aux jeunes. Après plusieurs années d’entraînement et de combats, je deviens champion de France dans la catégorie (-86kg).
Entre 300 et 700 euros par combat
Malgré ces résultats et le soutien indéfectible de ma mère, je voyais bien que le salaire d’un boxeur en début de carrière ne permettait pas de vivre. Je touchais entre 300 et 700 euros par combat, et je ne pouvais en faire qu’un ou deux par mois. Un risque de blessure n’étant pas à écarter, je dois reconnaître que j’étais vraiment dans une situation précaire… J’ai alors tenté un virage en recherchant un travail plus classique et plus rémunérateur.
Rien n’était gagné au départ : tout ce que j’avais appris avec la boxe, ma détermination et mon tempérament de gagnant n’étaient pas valorisé. L’autre difficulté : les recruteurs me demandaient des diplômes et de l’expérience. Bref, pas de perspectives de vivre correctement avant de nombreuses années.
De guerre lasse, j’ai commencé chez Go Sport en tant que vendeur. J’étais prêt à gravir des sommets coûte que coûte avec toujours cette phrase de mon entraîneur dans la tête : “À combattre sans péril, on triomphe sans gloire.”
Trois mois intensifs sur le métier de commercial
Quand je n’y croyais plus trop, ce sont des amis qui m’ont relancé en me parlant de projets dans le numérique. Ils voulaient que je les aide mais avant cela je devais monter en compétences. C’était peut-être l’opportunité que j’attendais alors j’ai foncé.
Et ma chance je l’ai trouvé avec Rocket School, une école qui ne recrute pas sur diplôme mais sur la personnalité des candidats ! La sélection a été rude mais je me suis accroché, j’ai fait partie des 5% qui sont sélectionnés ce qui m’a permis de suivre leur bootcamp.
Trois mois intensifs sur le métier de commercial mais pas n’importe quel commercial : le commercial du XXIème siècle avec plein d’outils numériques pour être encore plus efficace. J’ai adoré l’approche très opérationnelle de la formation, ce n’était pas que de la théorie.
Aujourd’hui je suis heureux, en alternance dans l’entreprise Rankwell, une startup en marketing relationnel, spécialisée dans le référencement de grandes entreprises. L’équipe est super et je m’éclate dans ce que je fais. Je ne suis peut-être plus sur le ring mais j’ai encore beaucoup de projets, de matchs pour l’avenir et j’ai hâte de les réaliser !”
Être entrepreneur c’est mobiliser les moyens et les énergies pour aller de l’idée à sa réalisation
Apprendre le management aux techniques, apprendre la technique aux managers