Article paru dans la Provence lundi 02/11
La Rocket school, école de commerciaux high-tech, ouvre à Marseille. Entretien avec son fondateur Cyril Pierre de Geyer
Vous ouvrez une Rocket school en décembre au sein de la Plateforme, à Marseille. Qu’est-ce exactement ?
Cyril Pierre de Geyer : Nous formons des vendeurs, des commerciaux, des gens qui vont aller chercher des clients, mettre du fioul dans la machine. Et on le fait un peu différemment. Dans le commerce, le numérique a un réel impact, les choses se font complètement différemment d’il y a 10 ou 15 ans. Il faut désormais prendre en compte internet et le numérique quand on est vendeur, pour les réactions que ça peut générer. D’autre part on peut de plus en plus automatiser les choses pour contacter des prospects. Chez Rocket school, nous n’avons rien inventé, nous copions ce qu’ils font dans la Silicon Valley pour faire de l’acquisition commerciale, Nous formons ces nouveaux profils, qui maîtrisent les nouvelles technologies et qui seront beaucoup plus efficaces.
Pourquoi avoir choisi Marseille ?
Sur la région élargie de Marseille, Pôle emploi a recensé 4 610 projets de recrutements de commerciaux et vendeurs. Or, il n’y a quasi aucune école de vente, et en école de commerce, on n’apprend pas à vendre. Il y a une vraie pénurie et un vrai besoin. Nous fonctionnons beaucoup sur la data, et nous avons simplement regardé quelles étaient les régions les plus en besoin de vendeurs : Paris, puis Lyon et Marseille.
Concrètement, comment fonctionne la formation ?
C’est une formation qui dure trois mois, un « bootcamp » en promotion de 25-30. Il y aura trois sessions par an. À l’issue des trois mois, les gens pourront partir en CDI (c’est le cas d’environ 15 % de nos élèves), soit grimper une marche intermédiaire, réaliser un an d’alternance pour décrocher un bachelor en bac + 3, via notamment une validation des acquis de l’expérience. Et c’est nous qui allons chercher les entreprises, avec les mêmes méthodes que nous enseignons. Nous en avons déjà une vingtaine qui se sont engagées à Marseille.
Quels profils recrutez-vous ?
Nous recrutons uniquement sur soft skills, sur traits de caractère. Nous faisons passer des tests de personnalité pour vérifier que gens ont toutes chances de réussir et s’épanouir dans le job. Nous allons chercher des gens qui aiment aller vers les autres, qui sont persévérants. Et qui aiment le challenge. Chaque candidat passe aussi un entretien avec un recruteur. Nous prenons 5 % des candidats en moyenne. À Marseille, nous avons déjà eu plus de 200 candidatures.
Comment expliquez-vous ce succès ?
La spécificité de la Rocket school, c’est qu’elle forme des commerciaux en B2B, ils s’adressent aux entreprises. Et nous visons en premier les start-up, donc nous bossons beaucoup avec cet écosystème (French tech, Thecamp…), car pour attirer les candidats, nous essayons de trouver des boîtes sexys et sympas.
2021 sera une année « test » pour la Rocket school marseillaise ?
Non. Entre les chiffres de la pénurie et le gros écosystème start-up, je n’ai pas de doute que ça va marcher. Il y a beaucoup d’écoles de code à Marseille, qui forment des développeurs. Ça a permis à l’écosystème numérique de créer de beaux produits, mais si on ne peut pas les vendre… La suite logique est d’avoir des écoles de vente.
Candidatures sur
https://rocket-school.com/rocket-school-marseille/
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